Par curiosité

On est appelé sur une fusillade, au milieu d’une placette minable. Un matin comme les autres.

Les Wölfes des volkes semblent prendre d’assaut un bâtiment crasseux gardé par des types franchement bien équipés. D’ailleurs, ils sont en train de repousser salement l’assaut des gangers.

Sommations d’usage, jet de grenades lacrymo, les Wölfes ne demandent pas leur reste. On utilise la patrouilleuse pour calmer à coups de parechocs les gardiens de la ruine puis on décide d’aller y jeter un œil. On en profite pour demander des renforts.

Bine sûr une fois dedans on essuie de nouveau des tirs. Les types parlent oslav. Ca tombe bien, moi aussi. Je leur explique donc que se rendre semble être une issue raisonnable vu ce que chris et syl sont en train de leur mettre. Mais les gars sont têtus et décident de m’abattre. Je meurs donc au moment où les renforts arrivent : un seul falk, Max, 63 ans.

Alors que mon cadavre et encore chaud, mon équipe continue d’explorer les lieux.  Visiblement tout le monde est parti très vite après notre arrivée. Mes collègues découvrent un salles de réunion très propre. Trop pour le bâtiment. Syl et Max sont bien touchés mais tout le monde décide de fouiller plus avant pour comprendre ce qui cloche ici. Plus loin, il y a un labo, une salle avec des fauteuils équipés de sangles. Syl fracasse un bocal de produit coloré et les vapeurs qui s’en échappent manquent de tuer la moitié du groupe. Bref ce n’est pas glorieux mais on comprend quand même qu’on est tombé sur un labo de production de drogues. 

Plus loin le bâtiment donne sur une grade salle elle même donnant sur une cour. Dans la salle il y a un énorme coffre fort? Fab et chris commence à le travailler pendant que Max et Syl vont voir cette cour. L’odeur qui s’en dégage et infecte. Il y a une petite table avec un cendrier où se consume encore une cigarette et, à côté, un tas de cadavre d’enfants que le climat de Berlin et divers produits décomposent inlassablement. Ils ont clairement servi de cobayes.

A l’intérieur, Chris et fab finissent par venir à bout du coffre. L’équipe y découvre des liasses et des liasses de billets dont une partie est escamotée (c’est à vous dégouter d’être mort), et des documents comportant des analyses qui classe clairement les produits fabriqués ici dans la catégorie drogues de combat. Des noms et des trajets de financement démontrent la participation de certaines personnalités politiques de la ville et visiblement une envie pressante de réveiller le front à l’est.

Plus loin dans le bâtiment, les falks trouvent la « réserve de cobayes » et délivrent une dizaine de gosses après avoir descendu la demie douzaines gardes qui espéraient sauver ce local coute que coute. Les enfants sont « prélevés » dans les orphelinats du secteur XVIII. Là aussi, ça sent l’implication de hautes sphères.

La patrouille panse au mieux ses blessures, referme soigneusement le coffre comme s’il n’avait jamais été ouvert et garde quelques documents au cas où et un paquet de pognon. Il est temps d’appeler l’équipe scientifique et d’écrire un rapport bien comme il faut. On verra plus tard à quoi serviront tous ces papiers.

L’équipe des blouses en plastique arrive avec de vrais renforts quelques minutes plus tard. C’est même un record de rapidité. Tout le monde enjambe mon cadavre. Il n’est toujours pas froid.

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