Nos petits jeunots, tous les deux dispersés à des endroits différents, vaquent à leurs occupations pendant que George et Cartman préparent le feu et le dîner au sous sol de la Cathédrale (ma foi, il faut bien les mettre à la tâche avec ce qu’ils font endurer aux enfants…) . Manu, ce brave gars plein de reconnaissance, s’est visiblement tiré en emportant quelques rations de nourriture. Merci d’être passé.
Soudain, du raffut se fait entendre.
Cartman, le premier à se joindre à la source du bruit, surprend Troud’terre pris en otage par un nomade. Seraient-ce les “nomades aux médicaments” ?
Quoi qu’il en soit, Aaron, lâchant sa longue vue du haut du point d’observation où il était perché, se joint aussitôt à eux et les esprits commencent sérieusement à chauffer.
Pendant ce temps, notre cher capitaine toujours au sous sol tranquillement en train de faire la popote, commence seulement maintenant à se poser des questions ( il était temps, un peu long à la détente le vieux..)
Il les rejoint en dernier mais rien ne va plus. Entre temps, un boa géant est sorti du fond de l’eau emportant tout le monde avec lui. Heureusement Troud’terre s’en est sorti mais Aaron est toujours dans l’eau et blessé d’une morsure. Voyant au loin le boa revenir à la charge, George, arrivé dans le tas, tente d’attraper une corde et de l’attacher autour d’un vieux poteau doutant lui même de sa solidité vu l’état, dans l’espoir de voir Aaron l’utiliser pour se sauver. Le pauvre finit par sortir de cet enfer (en espérant pour eux que les psy existent encore avec tout ce qu’ils prennent dans la gueule ! ). Pour ce qui est du nomade, c’est une autre histoire, il servira de repas au reptile.. Personne du groupe n’a le moindre matériel de survie. Ils sombre dans un bref sommeil sans repos pour 4 heures à peine ! Cartman, lui, en plein trip ne s’est pas bien foulé pour sauver qui que se soit…
Après cette mésaventure, nous sortons de cette ville de malheur qui était autrefois Béziers. (Remarque même 30 ans avant ce n’était pas mieux..) en évitant le plus possible tout éventuels dangers. Sur la route nos aventuriers tombent sur une moitié de corps humains mais étrangement, aucune odeur ne s’en dégage. En s’approchant de plus près, il est possible de voir qu’il est complètement vidé de ses organes, de sa chair ne restant plus que les os et un semblant de peau. Une rumeur autrefois évoquée sur une pratique assez douteuse venant d’on ne sait qui, quoi…
La route continue dans une forêt trempée par les fortes averses qui tombent. À côté d’une casse, un autre groupe avec un camping car est là tranquillement. Un des militaires que nos protagonistes ont aidés plus tôt dans leur périple est reconnaissable, accompagné du scientifique de la troisième ruche : Luc. Le groupe s’approche pacifiquement d’eux mais ils sont vite mis en joue par l’un des membres opposés.
— Hé du calme les gars, ils sont avec moi ! Ils sont de la troisième ruche ! S’écria Luc.
Les esprits apaisés, tout le monde repart ensemble en direction de la 3ème ruche dans ce cercueil roulant dont on se demande comment il peut encore tenir vu l’état. Le trajet se passe étonnamment sans encombres, chacun discutant dans son coin dans le vrombissement du moteur du camping-car qui s’emballe en fond de 2ème pendant que Aaron et Luc font des expériences sur le frelon géant capturé plus tôt. En arrivant à bon port après 2 heures de route, tout est terne, une dégradation impressionnante en seulement 3 semaines. Les gens sont grisonnants et la plupart des abeilles se sont comme volatilisées, les fleurs ont pratiquement toutes fanées. Même Philippe dont le bras droit est habituellement jonché d’insectes volants, est méconnaissable avec la dernière abeille qui lui reste. Un changement est en train de se produire ? En tout cas cela ne laisse personne indifférent.

