Oméros, an 520
Orabel traîne en haletant Adham grièvement blessé au corps et à la jambe suite à la fusillade chez le docteur Serter. Heureusement pour eux, l’obscurité est quasi totale, ce qui pourrait être un problème sauf qu’Adham est nyctalope et en profite donc pour guider la technicienne. Autre avantage non négligeable, tout le monde a l’air de se contrefoutre de voir deux blessés salir la « voie publique ».
Malheureusement pour les habitants du secteur tout cela n’avait l’air d’être qu’une désagréable routine. Adham se tend soudainement, le « Tueur de Veilleurs » est là devant lui il en est certain ! Ils décident de le suivre discrètement. Pendant ce temps-là Ted et Pearl ayant vu la piste du médecin clandestin tourner court décident de retourner voir Pelgram Poing d’Acier afin de préparer au mieux le périple vers les réacteurs et très accessoirement, éviter de mourir irradiés.
Pendant ce temps-là, Davian, blessé complètement nu et désorienté mais la rage au coeur, se colle au mur et brandit ses poings face aux deux yeux dorés, un grognement lui parvient, puis la bête attaque, les deux combattants roulent au sol, puis à sa grande surprise la silhouette indubitablement féminine prend la parole : « Attention ça va faire mal »

• Qu’est-ce qui va faire… AAAAAARGH PUTAIN DE TA MÈRE LA CUVE MAIS POURQUOI
  T’AS FAIT CA ?
  L’assistante féline de Pelgram, Fera, vient de sectionner net la dernière phalange de
  l’auriculaire de Davian. Elle explique : « Je l’ai senti d’ici ils t’ont collé un traceur. Regarde.
  Elle se met à « éplucher » la phalange avec ses griffes pour finir par extirper un dispositif en forme de mille-pattes métallique, sous le regard éberlué et franchement dégoûté de Davian. « Ils t’ont laissé partir étranger ». « Maintenant, j’aimerais que tu m’expliques pourquoi t’as ces connards de PHARMATECH au cul, et plus intéressant encore pourquoi ils t’ont laissé partir.
• Mais j’en sais rien putain !
• Tu aurais dû être mort dans cet égout étranger, Pelgram vous a fait suivre. elle décoche un sourire carnassier et moqueuse lance : « Dommage, j’avais faim ! » « on devrait sortir d’ici, à moins que tu préfères rester»
• Non, du tout répond Davian parfaitement pince sans rire. Il explique malgré tout à Fera les derniers événements. Ted arrive devant Pelgram,lui-même flanqué de Davian, drapé dans une couverture de survie.
  « Je sais je suis doué pour les évidences, mais t’as une sale gueule mec »
• Merci Ted mais tu verrais les autres…
• Quel partie de fais pas le con t’as échappé ? Je t’ai laissé une heure et on dirait que tu reviens du front ! Enfin tu es en vie c’est le principal.
• Maître Pelgram reprend Ted j’aurais besoin de médicaments anti-radiations afin de m’aventurer vers les réacteurs, je suis sûr que c’est là que s’est rendu l’homme que vous nous avez envoyé traquer.
  Pelgram tique : « il va vers le secteur énergétique ? » il semble gêné, en colère même,
  -vous avez un vaisseau prêt à partir ? Ted hoche la tête il ajoute alors « envoyez votre navire en reconnaissance vers le secteur 114 il pourrait essayer de prendre la fuite par là »
  Après avoir habillé Davian, les deux compères se dirigent vers le secteur énergétique correctement équipés. Adham et Orabel, continuent leur filature mais Orabel se rend vite compte que la personne qu’ils suivent n’est pas la bonne et Adham est en fait en train de délirer. Elle tente de le lui faire remarquer mais il voit rouge et plaque violemment l’homme au sol lui faisant manger ses dents et ses collègues viennent à son secours avec des clés à molette. Orabel tente de jouer la carte du blessé délirant mais les ouvriers semblent trop heureux de laisser libre cours à leur agressivité Adham se
  défend à mains nues mais il est dépassé…
  
  Pendant ce temps-là, Davian et Ted contactent Pearl pour lui dire de patrouiller le secteur
  114 et empêcher l’évasion du tueur. Adham est sauvé par la relève des ouvriers et il rampe difficilement loin du lieu du combat et s’évanouit.
  Ted et Davian s’enfoncent toujours plus loin dans la station. Les espaces s’agrandissent, Ted se relève et guide Davian dans l’obscurité. Un groupe d’ouvriers se dirige vers eux et les arrête : « vous n’avez rien à faire ici les gars désolé ! » De l’air désolé du mec qui croit qu’il va gagner beaucoup d’argent. Davian utilise un tabouret métallique mais rate son coup, Ted attaque à son tour et parvient à frapper un ouvrier et à le désorienter. Les combattants évoluent sur un pont et une plateforme branlants, entourés de métal brûlant. Ted est touché légèrement à la jambe, Davian pare l’attaque et se prépare à réattaquer.
  
  Après avoir réanimé Adham, Orabel est contactée par Pearl qui lui explique où sont les deux autres, et après un bref conciliabule ils demandent à Pearl de les récupérer.
  Davian et Ted neutralisent chacun un ennemi le troisième tombe dans le vide en ratant son attaque, les autres s’enfuient. En s’engageant encore plus bas dans la station ils retrouvent un ouvrierqui s’était enfui. Ted le désarme en lui brisant le coude et immobilise sa nuque sous sa botte. Il explique que c’est le tueur qui l’a payé et indique le chemin du réacteur. Ted ajoute : Si tu mens je te casse l’autre !
• l’autre quoi ? AAAAAARGH il a le poignet cassé
  Adham et Orabel, une fois revenus à la Dragueuse tentent de trouver un médecin pour Adham. Il est finalement soigné, mais le paiement prend une forme bien particulière, le transport de trois réfugiés, qui s’avèrent en fait être des esclaves pirates en fuite.
  Ted et Davian parviennent à un réacteur auxiliaire, et constatent l’intérêt du secteur 114 une sortie de vaisseau via les écoutilles d’urgence, à l’abri des regards, en un mot l’entrée des artistes ou plutôt la sortie. Le seul responsable présent leur explique que le tueur est parti en corrompant le capitaine Szabor, un subordonné de Pelgram et contrebandier, qui est parti avec lui dans son vaisseau. Sans moyen de communiquer les deux compagnons remontent vers la surface et leur vaisseau…
  Adham discute avec le plus vieux des réfugiés, Sélémak et lui assure qu’ils sont en sécurité. Ils ramènent la Dragueuse vers une nouvelle reconnaissance du secteur 114.
  Le secteur est bien isolé, Pearl passe en mode furtif et se laisse dériver moteur éteint. Les compagnons tentent de repérer tout vaisseau qui sortira.
  Sur le chemin du retour, Davian et Ted mettent Pelgram au courant de la trahison de Szabor, le seigneur du crime sort une carte et tente de déterminer où le traître a pu se rendre.
  
  Pendant ce temps-là Pearl puis Orabel détectent un vaisseau qui tente de se faire discret. Puis le sonar s’illumine puis s’éteint, le vaisseau s’est fait torpiller…
  Les deux groupes arrivent enfin à communiquer et Adham arrive à déterminer que la prochaine destination du capitaine Szabor et de son passager de valeur est la station Bercail. Le groupe est réuni dans la Dragueuse, avec en plus les réfugiés, qui acceptent d’espionner pour le compte des aventuriers une fois sur Bercail. Ils s’arrêtent près du vaisseau torpillé et trouvent via le scan un autre vaisseau non identifié mais fonctionnel. Parmi les débris, il y a une faille où le reste du vaisseau repose. Le vaisseau n’a aucun signe distinctif. Ted trouve du cuivre mais Pearl dit qu’ils ne peuvent pas le transporter. Un gros vaisseau de classe Barracuda arrive flanqué de deux chasseurs, forçant les deux plongeurs à se replier. Et le vaisseau reprend sa route vers Bercail, non sans avoir
  marqué l’emplacement du cuivre sur leur journal de bord.
  
  Quelques jours plus tard, un croiseur de combat de l’Union les arraisonne pour un contrôle, tout le monde s’inquiète de choses différentes, qui le manganèse, qui les réfugiés… Pearl, avec son pragmatisme habituel dit : « Heu les gars, et l’armure ? » L’armure noire est cachée dans l’armure de plongée de Davian, Orabel réussit avec brio à simuler une panne de comm. Le croiseur envoie donc des plongeurs pour procéder au contrôle, non sans que le manganèse ait été largué. Le plus haut gradé se présente comme le caporal Athos et déclare qu’il veut seulement poser quelques questions. Une fois à bord du croiseur, l’équipage rencontre le Colonel Korner et son Empathe. Le
  soldat explique qu’il y aura un dédommagement pour le temps perdu et commence ses questions.
  Davian commence à parler d’Eronne et au moment d’aborder la mission de distribution du courrier, il se rend compte qu’il y a une lettre pour le Colonel. Son visage s’illumine et il a bien du mal à reprendre sa neutralité.
  
  Après quelques banalités, le Colonel parle d’un soldat de l’Union disparu avec son armure
  noire puis parle d’un navire pirate Le Pourfendeur De Tubaï et son capitaine Kaly puis montre des photos dont celle du tueur. Tout le monde réussit à garder son calme, du moins en apparence. L’Union les dédommage de 5000 sols la fouille de la Dragueuse n’a rien donné, l’armure n’a pas été trouvée !
  La Dragueuse arrive à Bercail, sur le quai n°2. La station est creusée dans la roche de manière anarchique, tôles, plastiques pont de cordes…
  Orabel tombe au détour d’une ruelle sur Nocturne à qui elle donne tout ce qu’il peut
  rapatrier sur Eronne. Pâte d’étanchéité, batterie au Lithium Pro-24… Nocturne explique qu’il a réparé deux vaisseaux de Classe Rémora identiques à la Dragueuse et au
  vaisseau du capitaine Szabor. La sécurité du port vient prélever sa « taxe » de 500 sols. Les fonctionnaires indiquent que Szabor est bien arrivé ici et a cherché à faire réparer son vaisseau. Orabel décide de pirater le réseau de la Capitainerie, pendant que les autres trouvent un scanner bien plus puissant que le scanner actuel au prix de 20 000 sols. Après quelques négociations, le scanner est acheté pour 12 000. Soudain, les hauts-parleurs se mettent à crachoter : « Ici le Colonel Korner, de l’armée de l’Union, à partir de cet instant, nous prenons le contrôle de cette station, veuillez vous soumettre à toute question ou contrôle demandé en collaboration avec les forces militaires. Vive L’Union ! »
  Ted soupire : comment retrouver un tueur recherché qu’on a déclaré n’avoir jamais vu dans une station contrôlée par des forces militaires à qui on a sciemment menti ? Ouais par les sept Abysses, mon bon vieux Ted t’es dans la merde…