Polaris Session 11 : Long sommeil, Andal’ndals et trucs qui explosent (principalement nous en fait).

Un groupe d’Andal’ndals, les habitants de la surface, est en train d’extraire, sur ordre de
Mokko, leur Shaman, les différents membres de l’équipage de la Dragueuse. Engoncés dans leurs armures et surtout inconscients, ils ne réagissent pas. Ted, lui avait été séparé du reste du groupe, il est amené sur une civière par Béhat, le plus fort des guerriers de la tribu. Pearl est toujours dans le vaisseau. Ted est conscient, il aperçoit une vingtaine de guerriers bleus, humanoïdes, au nez plat, qui le regardent avec un mélange de dégoût, peur et envie. Ted ne comprend rien de ce qui est dit, mais le vieux Shaman semble bénéficier d’une grande influence sur ces guerriers, il mange successivement trois insectes dont un qui semble le faire légèrement léviter ! Les guerriers maugréent, mais remorquent tant bien que mal ces « idiots d’Originels »

Le groupe repart vers le village, où ils sont accueillis en héros par Paar leur chef, qui se voit
déjà proposer un grand festin grâce à leur dernière prise. Mais Mokko s’adresse à lui en ces
termes : « J’admire ton enthousiasme, grand chef ! Et je reconnais que c’est une prise de guerre des plus intéressantes, mais… »

Tout ça c’est grâce à toi Mokko ! Il agite les bras par-dessus son énorme ventre et les guerriers scandent en coeur : Mokko ! Mokko ! Mokko !
Mokko tend la main pour réclamer le silence et poursuit : « Mais je pense que nous devrions garder ces Originels en vie, ils sont venus chercher Ce qui est tombé, et si autant d’Originels veulent cette chose c’est qu’elle a de la valeur, il nous faut cette puissance ! C’est ce que j’ai vu en mangeant le scarabée sacré ! En plus nous avons déjà bien assez à faire avec les tribus rivales, les esclavagistes et les Oboks ! »
Paar opine du chef : « ta sagesse t’honore Mokko, prends quatre de nos guerriers, ceux que tu jugeras les meilleurs et mène à bien cette mission ! »

Le sage Shaman choisit Béhat, pour sa force incroyable, Melmekhet pour ses talents de grimpeur et chasseur, Noushka, pour ses connaissances sur les Originels, il en a d’ailleurs été un, il y a très longtemps, avant que son corps ne mute. Il s’est d’ailleurs emparé du fusil d’assaut monté sur l’armure d’Adham. Et enfin Dokgo, un traqueur, connu pour sa discrétion et ses connaissances de presque toutes les créatures peuplant la surface…

Les cinq compagnons se mettent en route, ils se dirigent vers le bâtiment de la
Corporation Mistral et la position de « Ce qui est Tombé » . Dokgo les aide à éviter une patrouille d’Originels qui se font copieusement dévorer par un Da’har, une créature sous la glace. Ils tombent sur un engin volant (ils ne savent pas qu’Orabel l’a piraté) et s’empressent de se cacher. Ils ne connaissent que trop bien l’efficacité du napalm sur un village. La neige crisse et au dessus d’eux se dressent deux cyborgs et un chien robotique. Ils tentent d’établir un contact avec Mokko, ils ont également repérés Nouschka et Melmekhet, mais Béhat et Dokgo restent invisibles.

Béhat sort de sa cachette, pas Dokgo. Un des cyborgs explique qu’ils recherchent un groupe d’Originels aperçus vers leur station d’écoute, et qu’ils ont également vu des Andal’ndals creuser… Mokko avec un calme olympien, ment avec brio : d’après lui « Il n’y avait personne, on cherchait juste des crabes ! »
Ils entament ensuite l’escalade du versant de la montagne pour rejoindre leur objectif. Ils arrivent sur un plateau et s’apprêtent à reprendre la montée quand ils s’aperçoivent que Mokko ne suit plus, essoufflé. Et soudain, le vieux Shaman est capturé par des esclavagistes Originels sur un Walker aimanté pour faciliter l’escalade, un gigantesque filet retient Mokko ! Béhat s’attaque à un ennemi surpris, qui le fait passer derrière lui, il se rattrape au bord et remonte. Dokgo en profite pour caler une des deux flèches explosives fournies par Mokko, qui balance l’infortuné esclavagiste dans le vide…
Les esclavagistes sont menés par une silhouette féminine, qui s’avère être la « chercheuse » Mila Enn ! Mokko s’énerve et balance son brouillage ce qui interrompt momentanément tous les systèmes y compris les rétrofusées du mercenaire qui tentait de remonter sur la falaise…

Les compagnons profitent du répit momentané pour continuer de monter, d’autant qu’une centaine d’Oboks grimpent sur la falaise. Mokko les avait alertés en attaquant un Obok capturé par Mila. Il prend de nouveau les choses en main, trouve un point faible dans la roche et fait s’écrouler un pan de la falaise avec une double flèche explosive sur les Oboks éberlués…

Ils arrivent à la station Mistral, où les attendent un silence glacé et un paquets d’Originels
morts, les Oboks sont responsables de ce massacre, leurs totems sont là, enroulés dans une espèce de toile ultra résistante. La cause en devient évidente après examen du lieu, les Originels semblaient déterminés à protéger, à tout prix, le contenu de cylindres spéciaux remplis d’araignées ayant tissé leur toile à l’intérieur même du contenant.

Le petit groupe récupère tout ce qu’il peut, goûte une ou deux araignées, et se met en quête d’autres matériaux pour des flèches explosives. Melmekhet et Mokko ouvrent la voie. La nuit tombe, des tours de garde sont organisés. Au cours de sa veille, Nouschka aperçoit Mila Enn et son Walker passer plus bas sur le versant de la montagne, bien qu’elle semble
royalement les ignorer, le guerrier réveille ses compagnons et ils discutent de la marche à suivre… Ils décident de suivre les traces des guerriers Oboks, puisqu’ils se sont visiblement emparés du reste des cylindres et de leur précieux contenu. Dokgo mène la chasse. Une fois arrivés au campement ennemi, ils détaillent les défenses et se moquent de l’apparence monstrueuse des Oboks un mélange entre un yéti et un centaure, avec des mains à la place des pattes de cheval, cependant, ils ne se risqueraient jamais à les attaquer de front, ce serait du suicide pur et simple.

Ils assistent ensuite à un évènement plutôt inhabituel : les Originels de l’Alliance Polaire négocient avec les Oboks, par rapport aux précieux cylindres ! Un troc est conclu, alors qu’ils auraient tout simplement pu brûler tout le village ! Ce qui ne fait que confirmer l’intuition de Mokko quant à la valeur de cette cargaison…

Au vu de l’échange proposé, le hideux monstre de la jalousie fait son apparition sur le visage des cinq Andal’ndals. Lumières autonomes, miroirs, armes… La rançon d’un roi !
Les Originels repartent dans leur chenillard tout heureux, suivi par nos cinq héros, qui le
sont nettement moins…

Un plan est échafaudé Mokko va pousser le chenillard à s’arrêter, via un brouillage puis créer un passage à travers l’acier pour s’emparer de la cargaison . Le Shaman se concentre, mange son proverbial scarabée et… rien ! Un regard d’incompréhension passe entre les guerriers, le pouvoir de Mokko est inéluctable, alors que se passe-t-il donc ? Puis, venu de nulle part un missile frappe la glace devant le chenillard, et un vaisseau de Mistral engage le combat ! Mokko ! Mokko ! S’exclament les guerriers abasourdis devant une telle puissance. Profitant de la confusion, Dokgo tente de passer discrètement, mais il est pulvérisé par un missile. Melmekhet, dans une action aussi légendaire que stupide s’attaque à l’armure de la Baronne de Hoch, qui regarde avec un amusement
mêlé d’incrédulité l’attaque rebondir sur son armure, qui s’empare des bras du guerrier et l’écartèle sans aucune forme de pitié ! Béhat voyant le sort réservé à son compagnon s’enfuit intelligemment, mais aussi très lâchement. Nouschka et Mokko atteignent leur objectif, grâce à cette excellente dispersion, pardon diversion. Le vieil homme canalise son pouvoir crée un tunnel et avec son compagnon ils parviennent à extraire 17 cylindres fonctionnels. Ils arrivent à échapper à la Baronne de Hoch qui ouvre violemment la soute du chenillard, et se rend compte de la terrible vérité, la cargaison, la raison d’être de ce combat, vient de passer dans un tunnel !

Mokko et Noushka s’extirpent tant bien que mal de leur passage improvisé, Nouschka se fait lacérer par une rafale. Il continue bravement et tous les deux regagnent finalement leur camp.

Pendant ce temps-là, Pearl, qui tente sans succès d’entrer en contact avec ses amis depuis de longues heures, leurs armures étant presque en panne louvoie juste sous la surface et semble enfin capter un signal. Elle se rapproche de leur position, mais est bientôt poursuivie par les trois vaisseaux flibustiers les plus redoutés des Profondeurs, le Pourfendeur de Tubaï et ses deux lieutenants le Kris et le Krishna. Cependant, la capitaine de la Dragueuse profite pleinement de son petit gabarit pour semer, au moins momentanément, ses trois poursuivants.

Et Pelgram s’est rendu à la surface également, mais il semble avoir disparu des écrans.
Tous les Charognards, sauf Ted émergent en voyant des arcs de soudure. Des techniciens
mercenaires sont en train de redémarrer les systèmes des armures et finalement Pearl peut les localiser et leur parler. Elle les met en garde : « Les gars ! Bougez vous ! Le Pourfendeur va éperonner la surface ! Mokko, Béhat et Nouschka arrivent avec les cylindres, Nouschka succombe à ses blessures. Et la fin du monde commence . Le vaisseau crève la couche de glace, et redessine le paysage, Ted et Adham glissent sur la coque du Pourfendeur et atteignent l’eau avec 11 cylindres intacts au total. Davian pulvérise Béhat et Mokko finit écrasé entre deux énormes blocs de glace. Orabel et Davian sont repérés par Kaly et ses hommes et, juste au moment où ils vont les rattraper, Pearl crève la glace et commence à jouer de la torpille pour pulvériser les pirates tombés dans l’eau. Une fois tout le monde à bord, la Dragueuse enclenche ses moteurs direction la station la plus proche, pendant
que Kaly et Pelgram s’affrontent à la surface pour six malheureux cylindres…

Dans la Dragueuse : « Ben Ted, pourquoi tu pleures ? »
« Non mais c’est juste que… »
« juste que quoi ? »
« On m’a pris mon bilboquet ! Bouhouhou… »

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