Pas une seule goutte d’eau dans les rues de Cartag et pourtant j’ai l’impression de me noyer, en tenant le corps sans vie et mutilé de mon frère aîné Aker. Une fois que tout notre petit groupe s’est poussé à prendre les décisions qui s’imposent c’est-à dire ne pas rester en pleine rue avec un cadavre,nous décidons d’un commun accord d’emmener le corps de mon frère à la morgue afin de pratiquer une autopsie avec le Docteur Astacaliste et préserver le corps de toute dégradation liée à une intervention extérieure en attendant de pouvoir le rapatrier sur le domaine familial. Avant cela, j’ai bien évidemment pris soin de contacter mon père le Comte Lérip pour lui annoncer la nouvelle, qui ne semble pas le bouleverser outre-mesure.

L’autopsie nous révèle que notre tueur professionnel a fait une troisième victime après Ekerson et son acolyte. Cependant j’ai un autre problème, je veux retrouver Séram notre scientifique afin que mes plans concernant les exigences de production des Arkonnen se mettent en mouvement. Je décide de partir en compagnie d’Enilia aux bureaux des douanes Arkonnen afin d’avoir une raison valable d’inspecter les différents entrepôts de la ville afin de retrouver Séram qui, d’après les visions de ma sœur serait retenu dans l’un d’entre eux. Vaas est également avec nous au début il me fournit un document très détaillé concernant notre projet d’import de poisson depuis Némérade Alpha. Imaginez ! Arrakis une planète où l’eau est déjà si rare, qui fait venir la chair d’une créature vivant dans l’eau !

C’est sur cette idée brillante que ma famille prospèrera j’en suis certain ! Vaas rejoint ensuite le Docteur Astacaliste et Bjorn devant la demeure d’une célébrité locale : le cupide mais ô combien efficace Charvall Orn. Lorsqu’ils posent des questions aux gardes de l’entrée ils disent ne pas connaître Séram, mais Bjorn en est quasi certain il y a ver des sables sous roche. Après avoir terminé mon entretien avec l’agent des douanes qui me regarde avec un air de pure adoration suite à ma proposition,je promets de mentionner son nom au Baron Arkonnen et me retourne pour indiquer à ma sœur que nous partons. Malheureusement je ne la vois nulle part. Ayant déjà perdu mon frère je me mets frénétiquement à sa recherche.

Ma très chère sœur qui s’ennuyait ferme lors de mes tractations avec l’agent des douanes, voit soudain passer dans la rue voisine notre mère Néra Tyrsen, encapuchonnée et cherchant visiblement à ne pas être suivie. Le sang d’Enilia ne fait qu’un tour et son entraînement Bene Gesserit prend le dessus, elle la suit comme une ombre. Ma mère, inconsciente de sa filature rencontre la personne qu’elle est venue voir. En l’occurence une mère supérieure du Bene Gesserit entourée de sœurs de Shai Ulud. La discussion est tendue et Néra a droit à un sermon dans les règles de l’art : «  Comment as-tu pu nous faire ça ? » Néra se défend de manière inintelligible «  Tu nous as dit que ton fils avait des visions! » Néra explique «  oui on m’a dit qu’au contact de l’épice il aurait vu certaines choses… » «  Chut je sais ce qu’il voit j’ai compris mais a-t-il fait le lien ? »

«  Non ! » s’insurge ma mère «  du moins je n’ai rien vu dans ce sens »

La mère supérieure semble se calmer un peu : « Bon si l’épice fonctionne sur tes enfants nous pourrons toujours marier Enilia à un Arkonnen, notre programme de séléction n’est pas complètement remis en cause »

«  Oui la Missionaria Protectiva ! »

« Tais-toi idiote ! Tu parles trop ! »

La mère supérieure reprend : «  Et pourquoi le Golah ? C’est infâme !

Néra éclate en sanglots : «  Je n’ai pas pu ! Je n’y arrivais pas !

« Ça suffit ! Reprends-toi ! Si tu avais suivi notre enseignement comme ta fille l’a fait tu ne serais pas aussi faible ! »

Ma mère se confond en excuses. La mère supérieure conclut : « Je vais encore rester sur Arrakis quelques jours, si tu as du nouveau contactes-moi ! »

En cherchant à retrouver Enilia, je retrouve Bjorn et Vaas nous décidons d’essayer d’affiner la liste des entrepôts où Séram pourrait-être retenu, via un Terminal, un mentat dédié spécialement à la mémorisation et restitution d’informations. Après quelques recherches le Terminal nous oriente vers le quartier B7 et la section import-export. J’apprends également qu’Aker lui a demandé des renseignements sur sa mère Cémia première épouse de Lérip la veille. Les entrepôts qu’ils nous a indiqués appartiennent à Baphen Tak un contrebandier négociant travaillant en étroite collaboration avec Charvall Orn. Une fois tout le groupe réuni nous décidons d’un plan : Vaas, le docteur et moi allons approcher Baphen Tak en tant que clients, tandis que Bjorn et Enilia infiltreront l’entrepôt par l’arrière et essaierons de trouver Séram avant qu’il ne soit éxécuté. Bjorn et Enilia forcent l’entrée d’un soupirail et rentrent dans l’entrepôt tant bien que mal et première chose étrange des labos d’épice et quelques tâches de sang éparses. De notre côté nous sommes acceuillis par Baphen Tak :

• Mon seigneur notre établissement est honoré de vous acceuillir vous et votre famille que me vaut le plaisir de votre visite ?
• J’ai été dirigé vers vous par notre ami commun Charvall Orn, j’ai en effet une marchandise sensible et lucrative que je cherche à faire venir de ma planète… A la mention du mot lucrative les yeux du marchand s’illuminent : finalement ce gosse de riche va le rendre encore plus riche ! Il nous invite à nous asseoir.
• De quelle marchandise parlons-nous exactement ? Demande-t-il Je lui parle du poissson et de notre potentiel désir d’en entreposer une partie dans ses entrepôts afin de le soustraire aux exigences des Arkonnen. En bon négociant, Baphen Tak nous assure de son entière coopération et discrétion et nous assure qu’il ne demandera que 25% des bénéfices contre 60% pour les Arkonnen. Notre diversion à l’entrée semble fonctionner… Pendant ce temps-là Bjorn et Enilia s’aventurent plus loin dans l’entrepôt et surprennent une conversation des plus intéressantes : en effet, au détour d’un couloir, Charvall Orn, Rüger son garde personnel que Bjorn avait interrogé un peu plus tôt et Arton Léhir fonctionnaire de la guilde des navigateurs. Charvall Orn est furieux et s’en prend à Rüger :«  Bandes d’incapables essayez de réfléchir un peu pour une fois ! » Arton tente de le calmer. «  la situation peut encore être apaisée, calmez-vous… »
• Je vous avais demandé de prendre des scientifiques d’un certain niveau mais pas d’aller les piocher dans les familles protégées par l’Empire ! Vous alliez me ramener quoi la prochaine fois un Arkonnen ? Un Atréïde ?
  
  Il confirme peu après que Séram est bien retenu dans l’entrepôt et qu’il ne doit pas parler de ce qu’il a vu. Arton propose donc de l’éliminer à l’abri des regards avec un flegme légendaire. A ce moment-là Enilia aperçoit l’entrepôt de sa vision. Pendant ce temps Vaas demande à visiter les locaux afin de s’assurer que notre marchandise pourra être correctement entreposée. Sentant les problèmes arriver, Baphen Tak demande que tout soit « nettoyé ». Bjorn et Enilia entrent dans la pièce où Séram est ligoté. Deux gardes se disputent sur qui doit le tuer. Bjorn tue le premier Enilia a manqué le deuxième et attirés par le bruit quatre autres gardes arrivent. Bjorn en affronte un autre. Enilia utilise la Voix et deux gardes se battent entre eux. Il en reste cinq. Bjorn embroche les deux qui se battent entre eux. Enilia virevolte et personne ne peut la toucher malheureusement l’inverse est vrai aussi. Bjorn en empale un autre. Enilia termine le combat avec une esquive au crochet sur le dos de Bjorn et tranche la jugulaire du dernier garde derrière Séram.
  De notre côté nous signons un accord avec Baphen Tak. Séram et Vaas vont décompresser. Je me rends au domaine du dirigeant de Carthag, Raban Arkonnen avec le papier des douanes et la délégation d’autorité de mon père. Je lui parle de mon projet d’import et il me donne un autre contrat à signer puis me congédie. Nous nous rendons ensuite chez Charvall Orn pour trouver l’énorme Terminal mentionné par mon frère avant sa mort. Avant de nous quitter avec Vaas Séram nous parle de sa captivité et explique qu’ils l’ont fait travailler sur une épice de synthèse pour se libérer de la dépendance d’Arrakis. Bjorn s’adresse à Rüger en entrant dans la demeure de Charvall Orn. «  Je pensais pouvoir te faire confiance petit. Dommage… Nous nous dirigeons droit vers un (un poil nerveux) Charvall Orn. Je lui annonce le décès de mon frère et Bjorn celui de Séram je joue ensuite la carte de la compassion et lui demande d’accomplir la volonté de mon défunt frère en me laissant consulter son terminal. Il accepte avec empressement.
  
  Son expression de soulagement visible me donne envie de vomir et éclater de rire en même temps. Pour l’instant il vivra carj’ai besoin de lui mais un jour il nourrira mes chiens. Il nous emmène personnellement voir le Terminal qui n’a pas usurpé son nom son corps est énorme flasque et boudiné mais ce qu’il sait est immense et c’est pourquoi j’ai requis son aide bien que son apparence soit si … Inhabituelle.
  
• Ecoutez Nassir, je vous demande en tant qu’employeur de répondre à leurs queestions.
• Bien sûr ! Mais mes informations ont un prix, vous le savez.
• Je couvrirai moi-même les dépenses !
• Très bien
  
  J’interroge successivement le Terminal sur Aker puis Cémia. Il arrive aux circonstances de décès et là le Docteur Astacaliste se tend, il a compris qu’elle a été empoisonnée avec le poison qu’il a lui-même développé donc c’est quelqu’un de la famille Tyrsen qui l’a tuée. Et oh surprise c’est Nassir lui-même qui a fait les analyses et rendu le rapport. C’était lui le prédécesseur de Vaas ! Il a été écarté par mon père lui-même ! Probablement le commanditaire du meurtre ! Bjorn l’interroge ensuite sur sa propre mort.
  
  Rien d’étrange jusque-là. Ensuite je m’attelle à essayer de retrouver le tueur de mon frère. Bolsonn Nacker serait son nom. Bjorn remet un coup de pression à Charvall Orn en parlant d’épice de synthèse. Nassir nie tout en bloc puis parle des Sayya-Dinas les révérendes mères Fremen, qui seraient capable de produire de l’épice de synthèse pour leur transe. Bjorn pose des questions sur les Fremen. Nassir confirme que les Fremen sont en guerre dans notre région et ont massacrés les Hurruko pour avoir profané leurs terres sacrées situées au nord-ouest de notre domaine. Enilia enquête sur le lien entre Néra et le Bjorn originel. Puis Bjorn demande l’histoire de sa vie et semble soudain se souvenir de quelque chose. Son corps se fige, comme frappé par la foudre. Voici ce qu’il a vu : Marcelo Lucianno et lui se disputant dans un bar puis s’éloignant avec Néra sur la plage et qui le sermonne. Mais pas en tant que capitaine de la garde mais en tant qu’amant ! Elle bouge soudainement sort le couteau de Marcelo qu’elle avait récupéré pendant l’altercation et le poignarde ! Elle s’effondre en larmes dans les bras de Bjorn mort.
  
  Nous prenons congé de Nassir et nous dirigeons vers le domaine familial. Une fois arrivés, le domaine est en deuil et nous sommes attendus par un représentant du Bene Teilax Thorstein le second de Bjorn nous indique que Lérip est parti chez les Ekela. J’envoie les ouvriers Lucianno réparer notre matériel, et Séram et nos ingénieurs construire les plateformes sur les terres Lucianno.
  
  J’acceuille ensuite le représentant du Bene Teilax qui examine Bjorn sous toutes les coutures et admire son œuvre. Puis nous demande pourquoi nous avons choisi cet endroit plutot qu’un autre. Je réponds que les Arkonnen commandent et nous obéïssons. Il nous demande aussi d’ouvrir l’oeil par rapport à toute relique Fremen trouvée dans le désert. Thorstein revient nous annoncer qu’un orni Lucianno désire se poser c’est Gal Lucianno qui en descend : «  Leif ! Leif ! Comment-allez-vous ? J’ai appris que votre frère nous avait quittés… Il continue et me fait part de son approbation concernant l’alliance avec les Lucianno et me fait part d’une visite prochaine des Ekela mécontents de nos rendements.
  
• «  Nous perdons du temps à nous tirer dans les pattes » reprend-t-il. «  Je pense que nous devrions nous allier plus formellement que cela, c’est pourquoi je pense que vous devriez épouser ma sœur Soïsa ! » Eh bien si je m’attendais à ça. Au moins on ne pourra pas dire que ce séjour sur Arrakis est ennuyeux !