Cette planète aura probablement raison de nous, physiquement ou moralement. Nous sommes ici que depuis quelques jours et déjà des ombres se forment tout autour de nous.
La menace de l’eau était bien réel. Après plusieurs tests, notre bon docteur Miter nous a confirmé que l’empoisonnement avait touché l’ensemble de notre cargaison.
Il fallait donc trouver de l’eau. Et pour cela, nous devions nous rendre à Carthag, le fief de la maison Harkonnen. Nous partîmes avec Leif, Bjorn et Enilia. La ville grouillait de monde. Des soldats, des marchands, de riches consommateurs ou encore quelques Fremens. Les rues puaient le vice et la corruption à plein nez, et il allait être compliqué de ne pas passer pour des touristes.
Bjorn interpella quelques individus et envoya l’un de ses soldats se renseigner également. Au regard de la quantité d’eau nécessaire à la survie de notre maison, il s’avéra qu’un seul homme était en capacité de nous fournir : Charval Ornn.
Nous avons réussi à décrocher un entretien avec lui (on ne refuse pas un entretien comme ça aux deux héritiers de la maison Tyrsen) et il accepta de nous établir un contrat pour livraison en eau. Les tarifs étaient exorbitants, mais malheureusement nous n’avions pas d’autres choix. Il allait falloir rapidement régler les problème de production une fois rentré à notre demeure.
Charval, dans sa « bonté », nous envoya chez un boutiquier, du nom de Chomer, qui avait selon lui « quelque chose pour nous ».
Heureusement, que nous étions bien accompagné, car dans les ruelles sombres, une embuscade nous fût tendu. Bjorn, Enilia et Leif était bien entraîné au combat, contrairement à moi qui me débrouillait surtout en esquive. Dans cette ruelle, 8 hommes tentèrent de nous tuer. Au final, Bjorn parvint à capturer le chef, Leif s’en sorti bien malgré une blessure, et alors que je croyais Enilia caché, celle-ci nous démontra tout l’intérêt du savoir Bene Gesserit.
Nous pûmes interroger le chef, et Bjorn décida de le laisser repartir, accompagné de l’un de ses soldats, désormais espion. Il donna également ses lunettes au chef, afin que celui-ci puisse annoncer sa mission comme accompli.
Nous parvenions enfin chez ce fameux Chomer, et eurent alors la triste surprise de découvrir Aker, bien mal en point, ayant apparemment subit un passage à tabac dans les règles.
Avec deux blessés sur les bras, il était temps de rentrer. Une fois dans la demeure, Nous fîmes part à Lerip de notre contrat d’approvisionnement d’eau, et nous déicdames de réfléchir à une solution alternative. Il s’avère qu’il était envisageable de construire des pièges à vent. Ces immenses toiles permettait de récupérer une partie de l’humidité de la nuit pour la transformer. Après avoir pris d’avantages de renseignements auprès d’un collègue mentat, je compris une chose : nous étions en mesure de produire de tel machines. Nos ingénieurs et nos ouvriers étaient largement assez qualifiés pour cette tâche. Mais cela allait prendre du temps, et il fallait également trouver les ressources.
Je me pris également à repenser à cette embuscade, et j’essayais notamment de comprendre de rôle de Charval dans celle-ci. Car la coïncidence d’être attaqué à la sortie de son bureau était trop belle. Mais non, ça ne tenait pas. C’était sûrement Charval qui avait attrapé Aker et qui espérait pouvoir nous faire chanter. Après la signature d’un contrat à son avantage, il se dit qu’il serait probablement inutile de prendre des risques et se décida à nous le rendre. J’étais en réalité la cible de cette embuscade, et je n’en comprenait pas la raison. Cela signifiait par contre que quelqu’un chez nous devait donner des informations. Il allait falloir trouver cette taupe.
Le lendemain, nous sommes partis de bonne heure nous rendre sur l’une de nos installations minières. Nous avons rencontré le gérant, Méro Tat, qui nous invita dans son bureau et chercha pendant un moment des excuses minables pour expliquer la sous-production. Alors que Leif, Bjorn et Enilia faisait le tour du site, je me mis à étudier l’intégralité de son bureau. La réponse était bien plus simple : pendant 7 mois, cet incapable n’avait absolument rien fait, si ce n’est de détourner une bonne partie des revenus de l’épice. Le matériel n’avait subit aucun entretien, et plus de la moitié était perdu. Idem pour les moissonneuses. Cet homme était une fraude. Je rejoins les autres dans l’appartement de Méro tat et quelle ne fut pas ma surprise de retrouver également les deux filles Lucciano, en pleine discussion avec Leif. Mes anciens employeurs étaient ravis de me revoir…
Il s’avère qu’elles venaient nous proposer un contrat : elles nous aidaient en nous fournissant du matériel et du personnel, et nous les aidions en retour en construisant pour leur famille des plate-formes de raffinage.
A ma grande surprise, Leif accepta non seulement l’accord, mais les héritiers des deux familles se mirent tous d’accord pour que cet accord ne soit pas connu de Lerip ou d’El Ducce… Les jeunes semblait vouloir jouer dès à présent dans la cour des grands.
En partant, la jeune Tafa dis quelque chose à Bjorn qui nous laissa circonspect : « ce n’est pas mon frère qui t’as tué ». Il n’y avait aucune trace de mensonge dans ses yeux. Mais, malgré toutes leurs bonnes intentions, il s’avèrent que les Luccianos avait essayé de prendre une longueur d’avance sur nous. Ils avaient pris les devants en visitant nos exploitations, et connaissaient avant même notre arrivée dans la demeure nos capacités de production. Alors que cherchaient-ils vraiment ?
Alors que nous étions sur le chemin du retour, accompagné de Méro Tat, qui allait être jugé pour son inactivité, Enilia décida de rendre justice elle-même. Elle ordonna à l’aide de la voix à ce pauvre de se jeter de l’ornithoptère, ce qu’il fît avec une volonté toute particulière…
Personne ne sembla réaliser à ce moment là que nous entrions dans un tournant majeur de notre histoire sur Arrakis

