Au cœur de leur nouvel immeuble de vies, nos comparses se disent que finalement la vie n’est pas si mal. Ils viennent d’ailleurs de faire la rencontre de Liberty, une stripteaseuse qui est la première acquisition de Nabban.
Après une nuit somme toute correcte, Liberty, John, Arriette et Martin(e) sont convoqués par Nabban pour se rendre dans la fosse afin de recruter de nouveaux membres dans l’équipe. Ils doivent recruter 4 nouvelles personnes. Le boulot semble facile et les 4 idiots partent en direction de la place des damnés pour voir la chair fraiche débarquer.
Chacun use de ses atouts : Liberty montre ses seins et recrute aussitôt un biker au physique impressionnant, tout en muscles et abdominaux. John attrape dans la foule une petite japonaise de 30 kilos qu’il porte sur l’épaule comme un vulgaire sac de farine. Son entrejambe le démange déjà en pensant à la chair fraiche qu’il va pouvoir déguster au retour. Martin(e) décide de croire en sa pierre, et la lance dans la foule. Un peu ambitieux sur le lancer, la pierre vole à bonne distance et atteint un rebeu en plein visage. Martin(e) se rapproche et il ne retrouve malheureusement pas le caillou… Il attrape donc le rebeu en lui disant qu’il a du travail pour lui et le dépose à la camionnette. Ils ont trois personnes, Mais pour l’instant Arriette n’a ramené personne. En effet, cette dernière à décidé de suivre un groupe de « recruteur de recruteur » en entendant parler de Sabbat. D’ailleurs un type commence à lui demander si elle en a un. En répondant oui, elle comprend que ce n’était surement pas la bonne réponse et elle s’enfuit avant que le ton ne chauffe trop et annonce un retour d’hélicoptère.
Elle finit par réussir à recruter un vieux mexicain avec une moustache (normal c’est un mexicain). Alors que la troupe commence à partir, la voiture se fait arrêter par un type qui demande s’ils ont un Sabbat. Arriette lui dit que non et lui demande des explications. Le type explique que ça fonctionne en gros comme un syndicat pour les damnés. A ces mots, John entre dans une colère sombre et tire sur le mec en gueulant « Mort aux gauchiasses et aux syndicats ». La camionnette file à travers la place sous les tirs des Cgtistes qui n’ont pas l’air d’avoir apprécié qu’on remette en cause leur mode de vie basé sur des grillades et des slogans minables.
En revenant à la résidence, nos 4 employés montrent fièrement à Nabban le fruit de leur récolte, mais celle-ci à l’air plutôt dégouté par la « qualité » du recrutement. Elle voit ensuite la camionnette, et le dégoût se tranforme en tension. Et quand Arriette exprime le mot Sabbat, le dégoût se transforme en vive colère. Ils ressentent tous les quatres une vive douleur au niveau du collier et sont punis dans leurs chambres respectives sans pouvoir communiquer.
La journée défile sans plus de problème, si ce n’est une douleur stagnante liée au collier. Enfin, les portes des chambres s’ouvrent et les 4 collègues retrouvent les nouveaux entrants pour le onboarding. Il y a donc Vincent, biker casseur de bouches. Yukio, petite étudiante japonaise avec un charmant fond de psychopathe. Abdel, l’informaticien avec une fâcheuse tendance à aimer les femmes plus jeunes (du genre quand elles apprennent à écrire et compter). José, le mexicain qui a une facilité à converser et un charisme augmenté par la moustache.
Le point commun entre ces 4 personnes : elles se souviennent parfaitement bien de leur vie antérieure et des événements ayant conduit à leur entrée dans la fosse. Liberty, Arriette, Martin(e) et John n’en disent rien, mais ils sont toujours sous la confusion de leur amnésie qui n’a pas l’air d’être une chose courante.
Nabban convoque alors les 4 cons et accepte d’en dire un peu plus sur le Sabbat. Il s’agit d’un groupe de damnés qui s’allient et ont effectivement un côté très syndicat anti-diable. Autrement dit, c’est nul, et franchement ils sont bien plus heureux avec elle. D’ailleurs, elle aimerait mener une mission avec eux, et elle laisse entendre que le succès de cette mission aurait un impact positif pour tout le monde. Ils sont bien sûr immédiatement séduits par la proposition et acceptent volontiers. Les 4 nouveaux vont garder le manoir tandis que le groupe va se rendre chez Ipes, un diable vivant à proximité, qui organise une grande soirée mondaine.
Nabban leur explique que l’objectif est de rassembler un maximum d’information pendant la soirée sur Ipes et sur sa garde rapprochée, afin de prévoir de lui défoncer sa race par la suite. Mais pas ce soir. Ce soir, c’est espionnage, discrétion et manigances. John et Martin(e) se regardent en pensant que la discrétion quand on mesure 2 mètres de muscles, de testostérone et de couilles, c’est pas gagné. Mais bon, ils n’ont pas le choix.
Liberty se pare de ses plus beaux atouts : deux bouts de scotch noirs sur chaque téton, et le groupe est prêt à partir. La voiture fait plusieurs tours dans le pâté de maison pour venir se placer enfin devant l’immeuble d’en face. Ils montent au treizième étage d’un batiment plutôt vide et parviennent dans un grand loft. Derrière le côté classieux qu’on a voulu donner à l’appartement, ils remarquent tous assez rapidement que c’est surtout de la poudre aux yeux, et que l’ensemble est assez vieillot. Nabban est rapidement interpellée par un diable plus grand qu’elle, avec un air de parfait connard. Probablement un cadre de start-up parisienne initialement, le genre de mec à vous demander si vous avez pris votre aprèm parce que vous quittez le boulot un vendredi à 19h30 et qui ne vous offre pas de ticket resto parce que « tu comprends c’est pas utile mais par contre j’ai fait mettre un babyfoot dans l’open space et c’est quand même ultra cool pour le team building et d’ailleurs tu penseras à me remettre tes KPIS avant dimanche soir stp pour que je présente asap le doss’ aux assoc’ merci ciao moi je passe le week-end à la Baule ».
D’ailleurs, Nabban à l’air particulièrement frustré de la conversation et on sent rapidement que le type se contente de la rabaisser constamment.
Nos 4 employés du mois commencent alors à se séparer afin de se mêler à la petite foule des damnés et de remplir au mieux leur mission pour leur chef. Liberty commence à séduire un serveur mais en comprenant qu’il s’agit d’un sous-traitant elle le rembarre rapidement. Arriette remarque une entrée qui semble mener à des appartements privés et voit un garde en sortir. Elle commence à manœuvrer comme elle peut pour essayer de s’infiltrer discrètement.
John se lie d’amitié avec un des employés d’Ipes. Il lui apprend que l’équipe d’Ipes est composé de 5, 6 types. Ils reviennent d’une mission sur Terre qui s’est bien passé dans l’ensemble même si quelques gars sont revenus assez fracassés de la mission. Par contre, Ipes est désormais dans les petits papiers d’un diable bien supérieur, d’où la soirée de ce soir.
Liberty ne s’est pas laissé abattre par son serveur à la con et elle est allé discuter avec l’un des gardes, tout comme Martin(e). Les deux apprenent plus ou moins la même chose, à savoir qu’Ipes semble avoir réussi à ramener de sa mission sur Terre des informations sur le FFF. Cependant, alors qu’il pensait avoir droit à une première à 20h, il s’avère qu’il n’a droit qu’à un bandeau de remerciement sur une chaine secondaire en fin de soirée. Il est resté dépité devant la télé depuis leur retour. En discutant un peu, ils apprennent aussi qu’il y a quelques temps, Ipes à mis une sévère raclée à un autre diable, ce qui lui a permit de grimper dans la hiérarchie. En jetant un œil à Nabban, il n’est pas difficile de comprendre que c’est bien elle qui a dû prendre la raclée à l’époque. Note pour l’auteur : ne jamais aborder ce sujet avec elle.
Et Arriette dans tout ça ? Et bien, la teigne réussi à s’infiltrer dans les appartements privés. Elle voit principalement des chambres qui doivent être réservés aux serviteurs d’Ipes mais ne voit pas ce qui à l’air d’être la chambre de celui-ci. Par contre, elle est interpellée peu de temps après par un type dans un lit. Le bonhomme à l’air complétement défoncé, à poil, et très faible. Cependant, au milieu de ses propos incohérents, il commence à hausser le ton et pour ne pas être découverte, Arriette s’enfuit. Elle a tout de même le temps d’apercevoir un escalier en colimaçon qui semble mener à une salle à l’étage, probablement le lieu de vie d’Ipes.
Nabban vient récupérer ses serviteurs. Son visage est déformé par la colère. Cependant, elle semble la garder pour elle car les colliers restent sans douleurs pour les 4 serviteurs. Ils font un débrief, et Nabban leur laisse la nuit pour mettre un plan à exécution.
Le lendemain matin, Nabban, Liberty, Arriette, John et Martin(e) se regroupe pour évoquer LE plan. Aujourd’hui encore, ce plan reste dans l’Histoire comme l’un des plus audacieux, imaginatif, original, complexe et simple à la fois. Un plan qui mettrait les scénaristes de Ocean’s Eleven au chômage.
Liberty, Yukio (létudiante japonaise, suivez un peu) et Arriette vont se rendre chez Ipes. L’idée est d’offrir Yukio en guise de remerciement pour la soirée. Pendant ce temps, John, Martin(e) et Nabban resteront dans les escaliers dans l’attente du signal pour intervenir et défoncer sa race à Ipes.
Nabban est parfaitement emballée par le plan et l’équipe se prépare à l’intervention. Yukio et Arriette auront chacun un couteau, Liberty sera simplement vêtue d’une corde (3 heures de préparation mais 3 secondes pour l’enlever, une merveille d’ingénierie). John et Martin(e) conserveront le matériel, notamment 4 fusils à pompes ainsi qu’un sac rempli de menottes et cordes pour attacher les serviteurs d’Ipes.
La première partie du plan se déroule parfaitement. Yukio, Liberty et Arriette parviennent à entrer sans grande difficulté dans l’appartement et les serviteurs se montrent particulièrement intéressé par la jeunesse et la jupe de Yukio. Euh non, pas son charisme et son charme naturel. Alors que tous commencent à rigoler un peu, Ipes débarque au milieu du salon dans une colère noire et claque une gifle monumentale à Yukio. Elle traverse la pièce et s’éclate littéralement sur le mur, laissant une trace rouge dégoulinante avec des reliefs de morceaux de chairs, d’intestins et de cervelet.
Liberty hurle le mot clé (« Baise moi ») et alors John, Martin(e) et Nabban se ruent à l’intérieur de l’appartement. Nabban se précipite sur Ipes, des griffes démesurés sortant de ses mains, tandis que ce dernier semble vouloir lui pulvériser le crane avec des rayons noirs sortant de ses mains. Le combat entre diable est d’une violence inouïe. Liberty parvient à neutraliser l’un des serviteurs avec sa corde, John flingue à tout va, Arriette joue du couteu pour se faire une place, et rapidement les trois se retrouvent près de la porte menant aux appartements privés. Martin(e), coincé derrière les deux diables se débattant, décide de tirer à bout portant sur le visage d’Ipes au fusil à pompe. Le make-up ne parait pas à son goût, car il envoie une décharge sur Martin(e) qui se retrouve salement touché (désolé Arnaud). Cependant, Nabban profite de cette occasion pour se jeter à la gorge d’Ipes. Au moment où Liberty, Arriette et John arrivent tant bien que mal à se faire un chemin dans l’étroit couloir en éliminant les serviteurs, l’écho d’une gorge arrachée traverse l’appartement et Nabban hurle « Victoire ! Des cordes putain vite ! ».
Dans l’appartement d’Ipes à l’étage, les trois autres trouvent les fameux documents traitent de la FFF et décident de les récupérer. En sortant de l’immeuble, ils constatent alors tous qu’ils sont encerclés et que des dizaines d’armes sont braqués sur eux. Un hélicoptère tourne à faible hauteur et on commence à entendre les 6 canons du M61 Vulcan se mettre à tourner. Nabban hurle à ses employés de s’enfuir, et les 4 cons sautent dans la voiture et commencent à faire route vers la Fosse.

