Tout est bon dans le loritain

Les gardoches doivent assurer l’ordre aux halls à viande. La fièvre loritaine tue tous les boeufs des deux côtés du fleuve et les prix flambent. Et avec en prime les histoires de contrebande qui vont avec. On peut plus picoler tranquillement. Du coup on accepte tranquillement les pots de vin, on rackette joyeusement entre le passage à tabac d’un voleur à la sauvette et la répression dans les normes d’un début d’émeute.

Il n’empêche que l’échevin n’est pas content. Cette histoire de contrebande sur laquelle il ne touche rien n’est plus acceptable. Et puis les commerçants honnêtes commencent à râler et ce sont les pires. Alors au boulot les gardoches, il va falloir trouver d’où vient cette barbaque et fissa.

Comme on est au port, rien ne vaut un tour des docks. Les navires sont en quarantaine mais Tiburce, le vieux de la veille sait se mêler aux clodos du coin pour observer l’étrange manœuvre des ouvriers qui chargent et déchargent des caisses qui semblent bien lourdes. Meldiane, l’ancienne noble waelmienne nouvelle recrue, et Montrand vont menacer un gosses pour qu’il leur serve d’indic et Asterio découvre qu’un gros borgne vient livrer des choses pas nettes près de la statue du Conquérant. Plutôt la nuit d’ailleurs. Pasburk tente de passer par un contact vendeur d’orties ardentes mais le salopiot lui échappe. On dirait qu’il se méfie. La confiance n’est plus ce qu’elle était. Il part alors avec Montrand à la purge trouver un autre contact qui lui explique que tout ce merdier ne peut venir que par bateau.

Bon tout cela ne mène pas loin mais c’est un bon début. Et tombant sur le trafic de caisses au niveau des quais, ils découvrent qu’elles contiennent en fait des putes qui saisissent l’occasion pour saluer Pasburk et Tiburce. Les marins s’ennuient à bord et Raven, le caïd du port, ne compte laisser les affaires flancher malgré la quarantaine. D’ailleurs les gardoches décident d’aller le voir.

En arrivant chez Raven, ils tombent à nouveau sur le dealer de Pasburk. Ce coup ci il prend une secousse bien méritée et se fait dépouiller. Mais il lâche une info. Cette bidoche, elle entrerait en fait par le pont. Raven, lui, est triste comme les pierres. Les tavernes tournent à bas régime avec cette histoire de fièvre loritaine. Et la taxe de protection rapporte peu. Et il n’est même pas dans le coup pour la contrebande ! C’est surement Bardouin, un dur à cuire qui se lance dans les affaires dans le quartier du pont !

Ni une ni deux, tout le monde se met route pour le pont. Et puis ça tombe bien, Astério connait un pontard ! Le gars sur place leur explique qu’il y a plus de choux que de viande qui passe en ce moment. Une dame leur explique que c’est à cause d’une baguette des majeers qui aurait été retrouvée et qui aurait la capacité de changer les choux en viande de boeuf ! Ca commence à s’échauffer au niveau de la porte alors le sergent de faction arrive. C’est un gros borgne ! Ca tombe bien, les gardoches en cherchait un. Le gars annonce qu’effectivement il fait passer de la viande pour prendre une paires de gelders au passage, tout le monde en aurait fait autant. Mais les quantités sont trop faibles pour expliquer comment sont approvisionnées toutes les gargotes du port ! Et surtout comment reconnaitre les honnêtes des autres ? Ben justement, deux noms sortent des conversations. La Marmite qui chante et le Chaton repu. Ce sera là une belle occasion d’aller manger un morceau.

A la Marmite qui chante, Asterio et Meldiane se font inviter ! Carrément ! On dirait qu’on essaie de les soudoyer. Le gars avoue toucher un peu de viande de contrebande mais c’est ça ou mettre la clé sous la porte, il n’a pas les moyens de la payer au prix actuel du marché. A l’arrière, dans la cuisine, Pasburk, Tiburce et Montrand choppe deux petits loritains qui tentent de filer. Surement des journaliers sur lesquels le proprio ne paie pas de taxe… Voilà un petit levier pour fouiner dans tous les coins. Ils découvrent effectivement dans la cave un tas de viande bourdonnant de mouches qui n’a pas du passer par les douanes. En salle on finit le ragout. Il est vrai qu’il n’est pas mal. Malheureusement, le fait que Meldiane trouve deux doigts au fond de son bol casse un peu l’effet. Dans la salle les clients voient ça. Ca hurle, ça vomit, ça part en saccage et en lynchage et les gardes qui ne font rien encore une fois !

Apprenant ça Pasburk va vite faire fermer le Chat repu, comme ça, sans autorisation mais avec son gourdin ! Et les gardoches se mettent à cuisiner les patrons des établissements visités. C’est Faalam, un gros bourricot, qui vient les livrer la nuit. Sans prévenir. Il toque, prend les gelders, donne la viande et poursuit sa tournée. Montrand, Asterio et Meldiane décident d’attendre le gros Faalam. Quand il se montre enfin, ils lui tombent dessus, se font sérieusement dérouiller avant de le crever au sol. Il a une charrette pleine de viande humaine (si l’on en croit une oreille et un bout de visage retrouvés dans le tas).

Pendant ce temps, Tiburce et Pasburk sont retournés voir Raven et les gosses des rues. Faalam viendrait régulièrement dans un ancien entrepôt oublié de tous, vous savez, celui où la Confrérie de l’andouillette c’est fait tailler en pièce l’an dernier ?

Après avoir tailladé Faalam, les trois autres partent au poste de garde pour rencontrer la Fraîcheur, leur analyseur de cadavre. D’un coup de langue sur le morceau de visage trouvé dans la charrette, il peut leur dire qu’il est plein d’une crême d’embaumement qu’on utilise dans les morgues pour rendre bonne mine aux défunts.

Décidant de se rendre à l’entrepôt, ils tombent sur un cadenas dont Pasburk ne fait qu’une bouchée, puis sur une cave à peine éclairée et finalement sur un vieux qui découpe des macchabées suspendus à des crochets de boucher. Ils le neutralisent et l’invitent gentiment à leur montrer d’où arrivent les cadavres. Par les tunnels sous la ville, il les conduit à un puits après plusieurs minutes d’une longue marche. Il est à sec bien sûr et selon le vieil artisan, on lui jette ici des corps et des gelders, il les découpe, Faalam vient les chercher. Fin de l’histoire.

Les gardoches essaient d’escalader fort piteusement mais Montrand croit néanmoins reconnaitre la cour dans lequel le puits a été creusé. De retour à l’air libre, ils coffrent le vieux bonhomme et retournent dans la rue. Cherchant le puits, ils tombent sur un fossoyeur loritain dont la boutique s’appelle « le Paisible envol ». Suivant les révélations de la Fraîcheur, ils décident d’y entrer et y trouvent effectivement le puits. Là, un nain fabrique des cercueils. Visiblement il ne sait rien mais ce n’est pas le cas de son collègue Mathéus qui prend la poudre d’escampette.

Après quelques cabrioles il est rattrapé, gentiment questionné et finit pas lâcher des infos: Graam, son patron, lui fait remplacer les corps par de la glaise et des cailloux dans les cercueils, et balance les corps nus dans le puits. Ensuite Faalam se pointe les mains pleines de gelders et ils partagent à trois. D’ailleurs l’argent est dans le bureau de Graam, juste à l’étage.

Toc toc ? Voilà le bureau vidé et le Graam coffré.

Rapidement, un tribunal de rue est monté. Raven est acclamé en héros pour son aide, l’échevin également. D’ailleurs les amandes vont pleuvoir sur bon nombre d’établissements ce qui fera rentrer de l’argent pour tout le monde. La moitié de la caisse de Graam finit entre les mains de Raven mais les gardoches s’en sont fait un nouvel allié, de même que le juge qui apprécie leurs témoignages poignants et que l’échevin qui est content de voir bouclée cette affaire sordide.

Le lendemain une grande fête est organisée pour les exécutions. Graam passe sur la roue avant d’être décapité, le vieux reçoit une bastonnade légère (vu son grand âge) avant d’être pendu et Mathéous restera tout le jour au piloris avant d’être lui aussi pendu. Les enfants rigolent, les familles ont une belle journée pour elles, les commerçants font du chiffre. Tout le monde est ravi. Merci les gardoches !

Anecdotes:

Miky (Tiburce): Parfait, on va jouer à Basleurk !
Thex (Mj): Wastburg. Commencer pas à souiller le nom du jeu.
Makashi (Asterio): On va souiller tout le reste…
***
Thex (Mj): Par contre quand on est le plus con de la table on ne peut pas prendre le perso le plus con. C’est la règle.
Miky (Tiburce): Ah merde…
***
L’échevin (Pnj Thex): Bon je vous mets sur cette affaire ! Vous êtes mes meilleurs hommes… Non, je déconne. J’ai plus que vous. Alors bougez vous le trognon !
***
Thex (Mj): Bah du coup tu t’étales au sol lamentablement et les gosses filent en se dispersant dans les rues.
Miky (Tiburce): Aïe ! Et j’ai rien perdu ?
Auré (Pasburk): Ta dernière dent ?
***
Tiburce (Miky): Le but c’est que je m’endorme pas. Pour pas que je me pisse dessus.
***
Miky (Tiburce): Seb il joue la waelmienne trop bonne ? Je la regarde excité…
Thex (Mj): Genre « j’ai pas pu rattraper les gosses, mais toi… »
***
Miky (Tiburce): Avant que le dealer d’orties rouges se barre, on le dépouille et je lui prends son froc.
Tous:
Miky (Tiburce): Ben à un moment il va bien falloir que je dorme…
***
Miky (Tiburce): Je laisse passer Meldiane pour la reluquer et je tente un tripotage discret… « Dis donc toi… Cette armure de cuir, elle est pas intégrale intégrale à ce que je vois… »
***
Raden (Pnj Thex): Les honnêtes truands comme moi peuvent plus vivre si la contrebande se fait dans notre dos ! Mais j’ai confiance, l’échevin m’a affirmé qu’il a mis ses meilleurs hommes sur cette affaire… Mais je les ai pas encore vus.
Tiburce (Miky): Nous non plus !
***
Grosse rombière (Pnj Thex): J’vous l’dis les gardoches !Y a pas de contrebande de boeuf… C’est une baguette de majeer qui transforme le chou en viande !
Tiburce (Miky): Et ta connerie ?! Tu veux la voir ma grosse baguette magique ?!
***
Thex (Mj): C’est assez huppé comme établissement. Si tu y vas Pasburk, rien qu’à l’odeur, ils vont te balancer un seau d’eau ou un seau de pisse.
TIburce (Miky); J’irai à ta place !
Meldiane (Seb): C’est toi, c’est deux seaux de pisse qu’ils vont te balancer…
***
Melvaut (Chris): Mais arrête de le tabasser, faut qu’il parle !
Thex (Mj): En effet le gamin aimerait bien raconter des trucs. Par contre c’est cette saleté de langage loritain que personne comprend.
Melvaut (Chris): Bon après si on comprend pas ce qu’il dit…
***
Miky (Tiburce): Bon aller, faut assumer maintenant !
Makashi (Asterio): Assumer. Ce que Tiburce a fait toute sa vie.
***
Thex (Mj): Ho le jet merdique Melvaut !… Faalam fait tourner sa grosse épée rouillée et te l’envoie en plein dans la fife ! Tu t’étales au sol dans un jet de sang.
Miky (Tiburce): Après les cicatrices ça donne du charme…

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